<<Tu sais, j'entretiens la haine que j'ai
<<Tu sais, j'entretiens la haine que j'ai pour toi chaque jour. J'ai pris cette habitude comme on prend un médicament le matin, comme on récite une prière le soir. Solennellement, les mains croisés, agenouillée et pleine d'espoir.
Alors pourquoi ai-je eu un vertige hier en te croisant ? Pourquoi me suis-je retournée, pour finalement retrouver tes yeux dans les miens.. Pourquoi je ressens un manque et, finalement, l'envie de courir jusqu'à chez toi ?
Je pensais que ma colère était assez brûlante pour faire fondre les chaînes qui m'unissaient à toi. Mais je me sens plus enchaîné que jamais à ton souvenir. C'est comme si de lourdes cordes me transperçaient de part en part.. comme si de lourdes pierres étaient tombées au fond de mon estomac..
J'ai espéré que ma colère soit assez brûlante pour que ces cordes prennent feu. Mais j'ai froid. J'ai beau me frictionner le corps à ce qu'il brûle et devienne rouge, mais j'ai froid... Et cette température glaciale me rappelle l'époque où je me tenais dans la même chaleur que toi.. Cependant mon corps est encore meurtri par des traces de brûlures.. Oui, tu m'as marqué au fer dans l'espoir de laisser ta trace sur moi, dans l'espoir que je t'appartienne.>>